Coiffure...
Pour être présentable à la fête de dimanche (la coupe de kiki n'étant plus à la mode), je me suis décidé à aller chez le coiffeur.
Rendez-vous à midi. Je passe la porte d'entrée à 12h03 (ce n'est pas évident de se stationner), la coiffeuse du lieu vautrée derrière sa banque me regarde et me lance un "Oui?" ayant plus l'air d'un "qu'est ce que tu veux?"
Moi: "Bonjour, j'ai rendez vous à midi" l'autre lève alors la tête vers sa pendule et lâche un soupir valant un "t'es a la bourre mon gars"
Déjà ça commence bien mal.
Au shampoing, passons sur le fait qu'elle me mouille la tête à l'eau quasi froide, passons également sur le fait qu'après lui avoir signalé que "quelques celsus en plus ne serait pas du luxe" (phrase à dire très vite) j'ai failli être brulé au 3ème degrés, passons encore sur le fait que toute les bouteilles de shampoings étaient vides et qu'apparemment en ouvrir une nouvelle lui déchirait le coeur, pour arriver au moment où une copine à elle passe devant la boutique, la voit, et rentre pour lui dire bonjour.
Ma coiffeuse atitrée m'abandonne donc, pour aller tailler le bout de gras (et au vu de son physique elle n'en a pas du tout besoin) avec la nouvelle venue. Je vous laisse imaginer la scène. Moi, assis couché (pour que la tête soit dans le bac) dans le fauteuil, la tête pleine de mousse, l'affreuse blouse blanche avec le velcro qui vous gratte dans le cou, et à ma gauche un ventilateur en position fixe qui me glace la tête.
Je me suis alors mis à scruter toutes les glaces qui m'entouraient à la recherche d'une pouvant être sans tain et abriter une caméra cachée.
"Je ne l'avais pas vu depuis longtemps!"
Surtout ne rien dire. On en parle rarement mais la toute-puissance du coiffeur ça existe. Lorsque vous êtes entre leur main et que vous souhaitez ressortir avec une coupe correct....z'avez plutôt intérêt à vous taire!
Est-ce le fait de revoir cette cop', la voilà qui se sent obligé de me parler:
"Comment est ce qu'on lui coupe?", "est ce qu'il veut qu'on les coupe plus court sur les côtés?", "Est ce qu'on lui a assez desépaissi sur le dessus?", "Est ce qu'on lui met du gel?"
Surtout ne pas relever tout ces "on", ne pas parler, ne répondre aux questions existentielles que par des oui/non distant "il fait beau aujourd'hui?", "il est en vacances?", "il reste sur le havre ou il part?" sinon ça va durer encore plus longtemps.
Ouf ça y est, je suis dehors c'est fini.
Vu le regard que la patronne du lieu lui a lancé, je pense qu'elle ne sera plus là dans 2 mois celle là et c'est tant mieux.
Derrière moi, la porte s'ouvre: "il a oublié sa veste au vestiaire!"
AAAAAaaaaaarrrggggghhhhhhh!!!!!!!!!!
Après on s'étonne que je ne n'aime pas le coiffeur!